5 SPOTS DE SURF À DÉCOUVRIR SUR LA CÔTE BASQUE – ESPAGNOLE

Nous étions conscients qu’il n’était pas nécessaire de s’éloigner considérablement ni de disposer d’un budget important pour vivre une expérience dépaysante. Après avoir été rattrapés par notre “vraie vie”, c’est au son incontournable de “On the Road Again” de Canned Heat que nous reprenons la route pour de nouvelles aventures en ce début du mois d’octobre. Notre fidèle camion, que nous t’avons présenté dans l’article précédent, nous a conduits à explorer les magnifiques routes du littoral de la mer Cantabrique. Avec nos bagages et nos planches prêtes, nous mettons le cap sur le Pays basque espagnol, un endroit où il fait bon vivre, où les spots abondent, et certains demeurent encore sauvages.

PRÉPARATION :

BUDGET :

(essence, repas, loisirs) : prévois un budget d’environ 300€ pour deux, si tu as un camion comme nous. Dans le cas contraire il faudra y rajouter le prix de la location d’un van.

« LET’S GO POUR LE PAIS-VASCO »

Nous avons profité de cette première étape pour partager notre passion du surf avec la famille . Pour rejoindre Zarautz depuis Bordeaux, il faut prévoir 3 heures de route.

Si tu veux t’essayer au surf et louer une planche, tu trouveras ce qu’il te faut sur le long du front de mer. Pour 1h30 de location au Pukas surf school : 15 €.

FOOD : Après une bonne session, rien de mieux que de se poser en terrasse face au spot emmitouflé dans ton poncho. Tentés par la spécialité locale: tremper les churros dans un chocolat chaud qui s’apparente à une tasse de nutella. Le quatre heure qui requinque après 2 heures de surf. Prix de la collation 16 € pour 4.

« LET’S GO POUR LA CANTABRIE »

C’est au crépuscule, lorsqu’on prend la route sous le soleil déclinant, là où les dernières lueurs des habitations du port de Getaria se distinguent le long de cette route sinueuse de montagne qui borde la côte, que l’on ressent le début de son surftrip ! On avance en direction de la prochaine ville, Zumaia, et on continue notre trajet… Après 2h40 de route, nous atteignons Santander, mais nous n’avions pas anticipé à quel point cette ville peut être effrayante la nuit ! Tu peux nous croire, il vaut mieux simplement faire le plein d’essence ! Entourés d’usines et d’industries, nous faisons demi-tour sans perdre de temps en direction de la Playa de Somo.

LA PLAYA DE SOMO

  • COMMENT S’Y RENDRE

Zarrautz-Santander environ 2 heures. Essence 1€11/litres, c’est ce qui fait plaisir aussi en Espagne ! Santander-Somo: 30 minutes.

  • COTÉ PRATIQUE

Dans notre cas, la surprise fut de constater que ce spot est vraiment bien conçu. Il est facile d’accès, et tu as la possibilité de passer la nuit en toute tranquillité dans ton camion sur le parking, qui se trouve à seulement 100 mètres des vagues. Nous sommes arrivés vers minuit et avons découvert la ville de Somo le lendemain, le 1er octobre 2018. En fait, on pourrait plutôt la décrire comme un village paisible, agrémenté de fresques de graffitis sur les murs, de boutiques de surf, et tu ne devineras jamais quoi ?! Il y a même un skatepark en béton, avec un bowl en front de mer !

  • OU SURFER : 

Il est important de noter que la température n’est pas très élevée à cette période en Cantabrie ! Une combinaison de 3/2 mm serait judicieuse. Ce spot se présente comme une vaste plage, une baie susceptible de proposer de belles vagues. Orienté vers l’ouest, c’est un beach break avec quelques rochers. Convient à tous les niveaux, du débutant au confirmé.

  • RESSENTI SUR LA VILLE :

Nous avons apprécié l’ambiance imprégnée de surf à SOMO. En effet, après avoir visité le musée du surf en bord de mer, on réalise que cette petite ville a toujours eu une orientation vers la glisse. De nombreux surfeurs et surfeuses locaux ont influencé la jeunesse dans cette voie. On y découvre d’anciennes planches, des archives, des photos de compétitions d’époque, des trophées… Franchement, il n’y a pas de doute ! SOMO est une ville du surf. Les camions s’enchaînent pour venir inspecter le spot, s’installent ou repartent.

« LET’S GO POUR LES ASTURIES »

Trois heures de route, sans avoir une idée précise de ce que nous allons découvrir, mais le paysage est tout simplement magique. Des montagnes, des ponts, des rivières, et des morceaux de plage qui se dessinent au loin nous incitent à continuer notre chemin.

PLAYA DE SALINAS

  • S’Y RENDRE :

De la Playa de Somo à la Playa de Salinas, il faut compter 2h20 de route.

  • CÔTÉ PRATIQUE :

Pour stationner c’est plus compliqué. Il est possible de dormir avec ton camion sur le grand parking en face de la grande plage de Salinas, mais tu seras loin du coin sauvage, dépaysant et calme !

  • OU SURFER : 

Il existe plusieurs spots le long de cette plage, qui est orientée vers le sud. Nous avons eu un véritable coup de cœur pour cette gauche, assez puissante à proximité de la digue. Convient à un niveau intermédiaire à confirmé. En cherchant un endroit plus agréable pour passer la nuit que le parking, nous décidons de grimper dans les hauteurs. Notre van enchaîne sans difficulté les kilomètres, surtout sur les routes un peu accidentées ! Après encore 10 minutes de route, nous arrivons à la Playa de Arnao.

PLAYA DE ARNAO

C’est un lieu assez pittoresque, avec une falaise et une petite baie qui abrite des maisons de pêcheurs dotées d’un cadran rappelant les décors des films de vikings. De là, on a une vue sur ce qui semble être un spot !

  • FOOD : 

Suivant les conseils d’une habitante locale, nous nous dirigeons vers LA LUNA à Salinas. Nous découvrons un bar/restaurant en front de mer sur la Playa de Salinas. Quelle joie de trouver un endroit aussi agréable à cette période ! Il faut l’admettre, il n’y a pas foule à ce moment-là. La Luna offre une atmosphère très chaleureuse, avec des planches de surf suspendues au plafond, de petites tables accueillantes et cosy… Entourés de locaux, on a vraiment l’impression que c’est “the place to be”. Pour seulement 12€ pour deux personnes avec une bière chacun, nous optons pour deux menus «Burger» avec des patatas fritas, et c’est vraiment délicieux et copieux !

  • FOOD :

En longeant l’avenue “Avenida del Campón 51” à Salinas, notre attention est attirée par ce bâtiment orange qui semble être un surf shop, probablement le seul ouvert à cette période. En attendant qu’il ouvre ses portes, nous décidons de déjeuner dans le restaurant voisin. Dans ce vaste jardin ombragé et sur ses terrasses, nous nous régalons avec un assortiment de tapas : des œufs brouillés aux oignons, suivis d’une assiette de calmars frits accompagnés de frites maison, le tout accompagné d’une bière. Le coût total : 12 € pour deux personnes.

  • ADRESSE :

Après ce bon repas, nous partons visiter le Armada, qui est effectivement un concept store où tu peux acheter du matos de surf et où tu peux cheker des vélos et quelques boards.

  • DORMIR :

Absolument ! Comme tu l’as bien saisi, nous n’avions aucune intention de passer la nuit sur ce parking au centre de Salinas… Alors, nous reprenons la route pour camper à Arnao. L’endroit est paisible, la température est fraîche, mais rien ne vaut s’endormir avec le son apaisant des vagues qui se fracassent sur les rochers.

  • OU SURFER :

La vague est juste sous nos pieds. Accessible par un chemin, qui mène à une plage de sable noir. C’est un spot de repli qui marche particulièrement bien le matin, car il y a vraiment beaucoup moins de vent !  Nous sommes début octobre, tu remarquera que nous sommes seuls sur le spot ! Une gauche s’enroule sur des rochers de falaises à marée basse et une droite et gauche à marée haute. Une vague puissante au Take-off, déroulant sur 100 mètres. La barre est assez facile, car il y a peu de courant. Bien pour un niveau intermédiaire/confirmé.

« WE’RE COME BACK POUR LA CANTABRIE »

Déterminés à entamer le trajet de retour vers le Pays basque espagnol, par un heureux hasard, nous découvrons un spot magique non loin de la ville de Liencres. En arrivant sur la Playa de Canalleva en pleine obscurité, seuls points de repère le vent glacial, la voie lactée, le murmure des vagues et les lueurs des vans de surftrippeurs, nous ne pouvions qu’imaginer la taille des vagues. À cet instant, on ressent un sentiment puissant et intense, une immersion totale dans la vie sauvage.

LA PLAYA DE CANALLEVA

Éveillés par le froid et un faisceau de lumière, il est 8h et l’activité s’intensifie autour du camion. Nous enfilons chaussettes, pantalon, doudoune, écharpe, bonnet… et nous sortons pour évaluer la situation. C’est une agréable surprise de constater que nous sommes entourés de montagnes où le soleil se montre encore timide, créant une atmosphère électrisante. Nous rejoignons les autres gars au chekpoint.

  • OU SURF :

Magnifique point break qui déroule, gauche, droite. La vague est longue et puissante. Pas de barre à passer. Un peak calé grâce à un vent du sud-est. Niveau intermédiaire/confirmé. De plus, un beau shore-break permet aux amateurs de bodyboard de s’exprimer dans des tubes !

  • OU DORMIR :

Tu peux poser ton camion, sur le grand parking en front de mer comme sur cette photo.

« WE’RE COME BACK POUR LE PAIS-VASCO »

Après 1100 km parcourus en quatre jours, connaissant déjà le spot ” LA ZURIOLA ” à St Sébastien on se le garde pour la fin et nous qui voulions fuir la ville et continuer à profiter de la nature, nous suivons le beau temps et la chaleur… Vamos à Zarautz.

ZARAUTZ

  • COMMENT S’Y RENDRE : Liencres – Zarautz : 2h40
  • OU DORMIR :

Nous aspirions à bénéficier de cette vue idéale sur le line-up. À Zarautz, trouver un lieu de stationnement s’avère délicat, la ville étant petite et toutes les places de parking étant payantes. Nous choisissons de nous rapprocher de la montagne du côté gauche de la plage, près du golf, pour y camper. Nous nous dirigeons vers le “Gran Camping”, que nous avions repéré avec son sentier de randonnée menant au spot. Après 10 minutes de négociation pour obtenir le meilleur point de vue, nous nous installons au bord de la montagne, surplombant les vagues en contrebas. Le coût au “Gran Camping” est de 20€ par nuit à cette période, et 26€ avec l’emplacement électrique.

  • CÔTE PRATIQUE :

Le camping propose une épicerie, un bar, un restaurant, des installations sanitaires, ainsi qu’une petite sortie débouchant sur un sentier de montagne descendant vers la plage. La descente s’effectue à travers des centaines de marches, te méritant ainsi ta place tout en développant de jolis mollets ! (rire) La randonnée menant à la plage est simplement magique.

On se retrouve dans divers décors idylliques : tantôt on a l’impression de traverser une jungle, puis on se trouve au cœur de champs dorés, et soudainement, on arrive devant ces magnifiques lignes de vagues qui rappellent certaines plages des Caraïbes avec leur eau bleu translucide. Ce spot se révèle parfait, amusant et facile, sans barre à franchir. Nous nous régalons de vagues, remontons les marches, et étrangement, la montée semble plus facile que la descente ! Le sourire aux lèvres, prêts à savourer le reste de la soirée en se relaxant devant un coucher de soleil sur la baie.

  • OU SURFER :

Vagues  qui se déroulent en droites calées, spot abrité par la falaise, pas de barre à passer, pas de courant, de la roches en fond par endroit. Des séries de 5 à 6 vagues, déroulant sur 80 à 100 mètres et l’eau est à 19/20°c.

BONUS :

Une deuxième rando à ne pas manquer, qui se trouve sur le côté droit du camping donnant accès à une plage sauvage, qui est vraiment de toute beauté, si tu n’as pas le vertige !

SAN SEBASTIEN

  • COMMENT S’Y RENDRE :

Zarautz – San Sébastien : 20 min et Bordeaux – San Sébastien : 3 heures et environ 20 euros de péage.

  • OU DORMIR :

Sur San Sébastien, le airbnb est une bonne option ! Néanmoins les hôtels en face de la plage sont assez chers, environ 100€ la nuit minimum et des auberges existent mais souvent complètes. Si toi aussi tu voyages avec ton camion, il est préférable de s’excentrer car c’est le même problème qu’à Zarautz, les places sont partout payantes.

  • OU SURFER :

La baie de la Zuriola offre plusieurs vagues de bonne qualité. Prêt de la digue tu y trouveras une gauche. Au centre, tu peux surfer une gauche et une droite. Proche de la falaise, il y a une droite plus au large, que l’on peut observer justement depuis celle ci. La barre est facile à passer, parfois la houle peut monter et être assez puissante, mais à 2m, c’est toujours surfable. Il y a très peu de courant, tu es débutant ou intermédiaire?  Nous te conseillons de surfer près de la digue, et si tu es plutôt intermédiaire à confirmé, tu peux surfer au centre et à droite ! La température de l’eau est environ 2 à 3 degrés de plus qu’en Gironde.

  • RESSENTI SUR LA VILLE :

San Sebastian est un véritable bastion du surf dans le Pays basque espagnol ! Avec ses magasins, ses restaurants agréables, et ses “PINCHOS” (délicieuses tapas locales)… C’est une ville à l’architecture étonnante, marquée par un mélange de différentes époques, une fusion entre le contemporain et le baroque. Une impression de richesse se dégage, notamment à travers la décoration des murs des immeubles. La ville est très animée, et on y croise de nombreux touristes, surtout les amateurs de shopping.

Lorraine & Anto © Textes & Photos

1 commentaire(s)

Maystre 28 octobre 2018 at 17 h 56 min

Merci pour ce beau moment de partage, qui me permet de faire aussi se road trip 🤙🏼🤘🏻

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