À l’heure actuelle où la femme est mise à l’honneur et s’impose dans divers domaines… Durant ces cinq dernières années, au travers de notre activité, en tant qu’acheteurs / revendeurs de textiles et d’équipements techniques au sein de Customind shop, notre volonté première a été de mettre au devant de la scène les femmes dans les sports de glisse et aujourd’hui nous pouvons témoigner d’une demande accrue, d’une dynamique considérable dans les skateparks et au line up ! Des évènements féminins se créent, de nombreuses communautés féminines se forment, des groupent se solidarisent … Alors pourquoi ne pas créer ce qui manque au marché actuel féminin ?
Nombreuses sont les grosses marques qui développent et surproduisent du swimwear et nombreuses sont les femmes qui cherchent encore « Chaussure à leur pied » ! » Tu te demandes encore si l’esthétisme, le confort, le technique, le prix, la durabilité, l’éthique, est le combo encore possible à trouver ?
NOUS AVONS TROUVÉ LA MARQUE : LORE OF THE SEA.
© photo: @customindshop & @letmesea
À notre sens, ce qui fait la force d’une marque : c’est l’identité qui s’en émane. L’investissement & la transmission d’une histoire. Alors pour en connaitre d’avantage sur l’histoire de LORE OF THE SEA, TAKE A BREATH EDITION t’emmène à Byron Bay, rencontrer cette longboardeuse professionnelle et passionnée. Charismatique, fine et élancée, avec un joli regard rieur que tu ne pourra manquer, STEPS BY STEPS and NOSE BY NOSE , elle ride fort et pas que!
Après l’interview de Kassia Meador, voilà une voix française locale du longboard féminin. 0riginaire de Saint Jean de Luz, Laure Mayer, entrepreneuse et longboardeuse se livre à nous .
Laure, tu es originaire de saint Jean de Luz, et aujourd’hui tu es surfeuse professionnelle. Quel a été l’élément déclencheur de cette réelle envie de surf ?
Pour tout vous dire, mon père est un grand skieur, j’ai été mise sur des skis dès mon plus jeune âge et j’ai été une grande fan et avide pratiquante de snowboard durant toute mon adolescence. En parallèle, le surf m’a toujours attiré. J’ai commencé lorsque le premier club près de chez moi à St Jean de Luz a ouvert et que mes parents ont accepté de m’y amener. Aujourd’hui, 10-15 ans plus tard, le surf a complètement pris le dessus sur ma vie (et ma passion des sports d’hiver au passage). Je n’emploie jamais le terme ‘pro’ pour parler de mon surf mais je vis en partie du surf, (je vous laisse choisir l’appellation qui vous plaira le plus ) grâce à mes sponsors qui sont Oxbow, Lore of the Sea (évidemment) Minvielle Surfboards (FR), Nettleton surfboards (AUS) et Seventy One Percent.
En haut, en bas de vague, une vision, une drôle d’adrénaline, un sentiment de bien-être, complètement dingue, qui se procure chez certains, qui devient une peur chez d’autre. On se souvient tous plus ou moins de cette sensation grandiose! On se souvient de cette vague, qui nous a tous rendu un jour, addict aujourd’hui. Alors, quel a été le plus beau souvenir de tes premières sessions ?
Wow ! C’est tellement difficile comme question . . . Il m’est difficile de
citer un moment en particulier. Je n’en ai pas un, mais plutôt, beaucoup de sessions magiques tout au long de ces 10 dernières années… que je n’oublierai jamais.
© Jérôme Paumier
Parlons technique ! On trépigne d’impatience de connaître ton quiver idéal !
En fait, je surfe principalement des ‘Log’ “longboard classique”. J’ai une belle collection de longboards entre la France et l’Australie ! Il sont tous entre 9’1 et 9’3 de taille, tous très différents. J’ai aussi une 7’6 Midlenght single fin faite par mon shaper d’ici Sean Nettleton que j’adore surfer quand les vagues sont plus rapides ou creuses. Pour les dérives, je crois que j’ai une 9’25 ou une 10’ sur mon log en ce moment et une 7’5 George Greenough sur ma Midlenght.
Au vu de ta collection de longboard que tu détiens, le longboard a toujours été une évidence pour toi ou as-tu eu aussi cette phase de shortboard radical ?
Je n’ai jamais eu de phase de shortboard radical et la question ne s’est même jamais posée d’ailleurs ! Ayant pratiqué la danse Espagnole à outrance pendant environ 10 ans, quand j’ai repris le surf à mes 19 ans, je me suis instinctivement tournée vers le longboard. Cette année là où mon copain de l’époque était MNS et ses collègues surfeurs le prévenaient des conditions pour que je puisse venir surfer. Mon premier longboard Barland (bien trop lourd pour mon petit gabarit) m’a été vendu par un des MNS, pour pas trop cher. Imaginez le longboard bien épais, hyper lourd, blanc à l’origine, mais tellement jauni ! Ahah
Chaque surfeur octroie une part importante au voyage dans sa vie. Penses-tu que tes surftrips seraient différents sans ta planche fétiche?
Entre SAINT JEAN DE LUZ & BYRON BAY, qu’est-ce qu’il t’a poussé à mettre les voiles ?
Mon cœur a balancé entre ces 2 endroits pendant 5ans ! J’ai fini par m’installer ici [à Byron Bay] car ça avait beaucoup plus de sens pour ma marque, mes projets surf et le mode de vie que j’avais envie d’avoir (on surf en eau chaude toute l’année ici c’est pas mal quand même).
Comment t’est-il venu l’idée de créer ta marque Lore of the sea ?
J’avais la volonté de proposer des produits tout aussi techniques que stylés pour aller surfer. C’est un peu ce que toute nouvelle marque te dira aujourd’hui! Pour moi, l’aventure a commencé il y a 7 ans, lorsque je suis arrivée en post-études. J’ai appris à coudre et à faire des patrons pour confectionner mes prototypes, pour enfin les tester en conditions afin de développer et finaliser mes idées.
Et même si Byron Bay a été une réelle source d’inspiration pour la création de Lore of the sea, monter sa marque n’est pas aussi simple que cela peut paraître. Chaque personne le vit différemment, me concernant ça a été un mélange de ma passion pour le développement de ces produits et la chance d’avoir une famille et un copain qui m’ont toujours poussé et soutenu.
As-tu crée ta marque parce que tu as remarqué qu’il y avait un réel besoin sur le marché de la femme ?
En 2013-2014 quand l’idée a commencé à émerger et que je me suis lancée dans les premiers prototypes, il y avait clairement un manque de produits techniques surf dédiés aux femmes ! D’où l’envie de me lancer .
D’ailleurs que penses-tu de cet essor féminin ayant attrait au surf et au lifestyle ?
Les femmes ont de plus en plus leur place dans le milieu du surf et on a beaucoup de chance d’évoluer dans ce sens. C’est un réel plaisir et d’engouement de voir toutes ces communautés de surfeuses se créer dans le monde, ainsi qu’au travers des réseaux sociaux . Désormais, tu y trouveras même des groupes privés sans garçons #sorrynotsorry ! Idéal pour s’entre- aider, s’entre motiver et se donner des conseils. C’est bien la preuve d’une approche différente du sport qui a tout autant sa place que le côté core/ masculin/radical que l’on connaît déjà 😉
© photo: @Dave Thew
D’un point de vue technique, comment affines-tu le développement de tes pièces et comment choisis-tu les usines avec lesquelles tu travailles ?
Dans un premier temps, je fais les patrons, ensuite je couds et une fois assemblés, je teste les prototypes, et je recommence … Jusqu’à que j’obtienne le résultat voulu ! Que ce soit pour le maillot ou pour la combinaison néoprène, la tenue et la coupe sont 2 choses essentielles pour moi. Concernant les usines, je vais dans les pays avec lesquels je travaille pour rencontrer mes fournisseurs. Je porte une réelle importance apprendre à les connaître pour développer une relation de confiance et surtout m’assurer des conditions de travail de leurs employés.
Peux-tu nous partager les valeurs et les engagements que tu transmets au travers LORE OF THE SEA ?
Tu parcours une partie du monde pour mener à bien ton projet, alors comment fais-tu pour lier ta passion du surf & ta vie d’entrepreneuse ? Peut être est-ce top secret, mais travailles-tu à côté pour mettre un peu de beurre dans les épinards ?
Pour lier ma vie d’auto-entrepreneuse et ma passion pour le longboard, j’ai 3 jobs ! Mon auto-entreprise, le surf, ainsi que mon travail de designer avec Oxbow, et mon ‘beurre dans les épinards’ que j’adore aussi : Je travaille également pour la distillerie d’un délicieux Gin local 🙂
Et pour cette année 2020, peut-on désormais parler de nouveautés ? Dans notre oreillette, on nous dit que tu agrandis ta gamme, avec des pièces néoprènes !
© Clementine Bourke
J’ai toujours rêvé développer des pièces en Néoprène pour la mi-saison mais le marché reste difficile d’accès pour une petite marque comme la mienne. Seules les grosses firmes ont la possibilité de travailler avec les meilleurs usines. Lorsque l’on parle d’un produit aussi technique que la combinaison en Néoprène et que l’on souhaite produire un équipement réellement pratique et fonctionnel pour le surf, il est impossible de collaborer avec de plus petits fabricants, car ils ne sont pas équipés de bonnes machines et d’autre part ne peuvent pas avoir accès aux matériaux premiums. C’est à dire, de qualité supérieure au basic de la grande distribution.
Je suis donc très contente d’avoir enfin pu lancer ma gamme Néoprène tout aussi unique qu’intemporelle mais surtout technique, durable et de bonne qualité. De plus, elle est faite avec un Neoprène éco-friendly !
Sensibles aussi bien sur l’aspect technique et esthétique de LORE OF THE SEA, une marque qui s’avère prometteuse et qui s’affirme par des convictions humaines, où la féminité est mise à l’honneur. Tu peux retrouver sa nouvelle collection en vente:
- Dans notre Customind shop situé dans le centre ville de Bordeaux pour un essayage concluant.
- Ou directement sur son site internet Lore of the sea et tu peux la suivre sur son instagram Lore of the sea
BONUS : Voici un aperçu de sa nouvelle collection en vidéo !
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Lorraine & Anto
Customind & Takeabreathedition
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